Deux grenoblois dans le sud

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2023 Pourquoi les abeilles ne doivent pas disparaitre


 Différencier les abeilles

  

Au moins 20 000 espèces d'abeilles sont répertoriées sur la planète dont environ 2 500 en Europe et 1 000 en France. L'espèce la plus connue est Apis mellifera. Cependant, la majorité des abeilles ne produisent pas de miel. Les abeilles sont distinctes des guêpes et des bourdons. Elles sont parfois classées selon leur mode de vie : les abeilles domestiques, sauvages, solitaires ou bien sociales…

 

Butiner signifie voler de fleur en fleur à la recherche de nourriture pour récolter nectar, propolis et pollen. En butinant l'abeille assure également la pollinisation, c'est à dire le transport du pollen permettant la reproduction des plantes. Certaines abeilles transforment une partie de leur récolte en produits dérivés : miel, cire ou gelée royale. Ces produits sont stockés dans des nids : de simples galeries pour les espèces solitaires, des assemblages complexes de rayons de cire pour les espèces sociales. Les espèces qui en produisent en quantité significative sont appelées des abeilles à miel.


Les abeilles sociales et les abeilles à miel

  

Les abeilles sociales forment des colonies, groupes d'abeilles vivant en société. La colonie est composée de trois castes :

 

  • La reine, l'unique femelle fertile et fécondée du groupe, mère de toute la colonie. Son espérance de vie est de plusieurs années.
  • Une majorité d'ouvrières, femelles stériles qui assurent l'entretien et le ravitaillement du nid, ainsi que les soins au couvain (sorte de maternité où se développent les futures abeilles). Elles assurent successivement toutes ces tâches au cours d'une vie durant de quelques semaines à quelques mois.
  • Des mâles (ou faux-bourdons) dont le seul rôle connu est la fécondation des futures reines. Ils meurent après l'accouplement.

 

Une colonie peut perdurer pendant plusieurs années si elle survit à la saison froide. Le rendement des colonies d'abeilles en miel dépend aussi des végétaux qui sont à la disposition des butineuses, car les plantes à fleurs sont plus ou moins mellifères.


Les abeilles plus que jamais menacées

  

L'abeille, sentinelle de l'environnement... Les abeilles disparaissent à un rythme effréné avec disparition en Europe d'environ 13 millions de ruches avec un taux de mortalité dans certaines ruches de 80 %, et une diminution de 35 % par an des colonies d'abeilles en France, soit 300 000 colonies qui meurent tous les ans depuis 1995. C'est un cataclysme écologique, une véritable hécatombe qui pourrait s'annoncer. Ce phénomène a une ampleur mondiale ce qui le rend particulièrement inquiétant. 

 

La disparition des insectes pollinisateurs inquiète car sans les abeilles et leurs congénères pollinisateurs, 90 % des espèces végétales ne pourraient plus être pollinisées, et donc, ne pourraient plus se reproduire. Or, 35 % de nos apports caloriques reposent sur ces plantes. Que se passera-t-il si nous n'avons plus ni céréales, ni fruits, ni légumes ? Sans parler de la viande : sans céréales ni fourrage, impossible de nourrir les animaux d'élevage. Et, outre les dommages pour l'homme, on imagine les conséquences pour l'environnement...

 

Le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles, un phénomène récent

  

Cette disparition des colonies d'abeilles a été baptisée "syndrome d'effondrement". Le phénomène, décrit depuis les années 70, est spectaculaire : du jour au lendemain, la ruche se vide de ses ouvrières, dont on ne retrouve même pas les cadavres, ou très peu. Ne subsistent dans la ruche que la reine, le couvain (les œufs et les larves), et quelques jeunes abeilles et rares individus adultes largement infestés de parasites ou de champignons. Les réserves de pollen et de miel (qui constituent la nourriture des abeilles) sont intactes, ce qui écarte l'hypothèse d'une famine dans la colonie. Les causes possibles sont nombreuses, et les scientifiques penchent de plus en plus pour une conjonction de facteurs, agissant sans doute en synergie :

 

  • Pesticides, insecticides, fongicides, (néonicotinoïdes).
  • OGM,
  • parasites et prédateurs naturels des abeilles (loque américaine, une bactérie, le varroa, un acarien, certains champignons comme le Nosema cerenae).
  • Insectes prédateurs venus d'Asie ou d'Afrique (Aethina tumida, frelon asiatique, Vespa velutina nigrithorax).
  • Pollution électromagnétique (antennes-relais de téléphonie mobile)
  • Changements environnementaux (disparition des haies, des bosquets et des talus, monoculture intensive)...

 

La multitude des hypothèses avancées pour expliquer cette disparition des abeilles ne facilite pas la tâche des acteurs de la filière et des scientifiques, tous soucieux de sauvegarder l'abeille et, par là même, l'équilibre des écosystèmes. L'enjeu est immense, et le temps presse... mais tout n'est pas perdu...


Source : Abeille mon amie", biodiversité et modernité, national geographic, greenpeace.


 

Aquarelle Joëlle B - 2018

 

 

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03/02/2023
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