2019 Le marais poitevin
Le Marais poitevin est une région naturelle à cheval entre les départements de Vendée, des Deux-Sèvres et de Charente-Maritime. L'ensemble constitué par le marais poitevin et la baie de l'Aiguillon, représente environ 100 000 hectares, deuxième plus grande zone humide de France après la Camargue. Une partie de celui-ci constitue le parc naturel régional du Marais poitevin.
Les marais desséchés couvrent une superficie d'environ 47 000 hectares. Les marais mouillés (Venise Verte) couvrent 29 000 hectares, tandis que des marais qualifiés d'intermédiaires (imparfaitement desséchés) représentent environ 19 000 hectares. Le 20 mai 2010, les marais mouillés dits « de la Venise verte » ont obtenu en outre le label Grand Site de France.
L'élevage a longtemps été l'activité principale des marais mouillés, où se sont développées des coopératives laitières. À mentionner aussi la poule de Marans, notable pour ses œufs dits "extra-roux" couleur marron très foncé, originaire du village éponyme au début du xxe siècle.
Le marais poitevin, c’est 8200 km de voies 594 ouvrages hydrauliques entre barrages, écluses, portes à flot, bondes et aqueducs. C’est un milieu fragile, artificiel, en grande partie dessiné par l'homme mais soumis à la loi de l'hydraulique. Alimenté en eau douce par les fleuves et ruisseaux côtiers des bassins versants de la Sèvre Niortaise, de la Vendée et du Lay, ce milieu est perpétuellement en équilibre instable. Le maintien du milieu est le résultat d'un subtil équilibre de gestion de l'eau douce : il faut évacuer le trop-plein en temps de crue et accumuler de l'eau en période d'étiage. Lors d'étiages sévères, il peut arriver que les ouvrages régulant les mouvements d'eau dans l'estuaire demeurent fermés plusieurs mois d'affilée ; ce fut le cas notamment en 1989.
L'assèchement du marais étant artificiel, son maintien en état demande un entretien permanent : les fossés doivent être curés pour ne pas s'envaser, les berges doivent être consolidées pour ne pas s'effondrer. On trouve donc différents arbres plantés spécialement dans ce but : Les peupliers, les frênes les saules (dont quelques arbres de la variété des pleureurs).
Le marais abritait autrefois de nombreuses anguilles, l'espèce est aujourd'hui très menacée du fait de la surpêche des civelles, petits poissons très recherchés dont les cours de vente atteignent des sommes énormes, ce qui encourage le braconnage.
Le ragondin, espèce introduite très prolifique, est considéré comme nuisible en raison des ravages qu'il cause aux berges. On trouve aussi des loutres, des hérons, pluviers ou autres échassiers. D'autres espèces exotiques ayant un caractère envahissant posent des problèmes des jussies, le myriophylle du Brésil, l'écrevisse américaine et l'écrevisse de Louisiane…
En février 2008, le ministre de l'Écologie et du Développement Durable Jean-Louis Borloo remet en cause la charte établie par les groupes de travail du syndicat mixte, invoquant le fait que celle-ci présente une extrême fragilité juridique et repousse ainsi la remise en place du label de parc naturel régional. Le 21 mai 2014, le marais poitevin a retrouvé le label parc naturel régional en signant une nouvelle charte adoptée par tous les acteurs du marais poitevin. L'Établissement public du marais poitevin (EPMP) coordonne et facilite la mise en œuvre de certains schémas concernant le marais ; ressource en eau, milieux aquatiques gestion opérationnelle des niveaux d'eau du marais, protection, la restauration de la biodiversité etc.
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